Pseudanostirus globicollis (Germar, 1843)
publication ID |
1662-8500 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/2B6C87FF-EE75-ED19-0BC7-FE9BFC1E11F6 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Pseudanostirus globicollis (Germar, 1843) |
status |
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Pseudanostirus globicollis (Germar, 1843)
De répartition holarctique, le genre Pseudanostirus est riche de 17 espèces à l’échelle paléarctique ( Cate 2007), la majorité des espèces se concentrant en Asie centrale et en Sibérie ( Laibner 2000). En Europe centrale, le genre n’est représenté que par une espèce: P. globicollis . Cette dernière n’avait pas ÉtÉ retenue pour la Suisse dans la dernière synthèse sur la famille ( Chittaro & Blanc 2012). L’étiquette de provenance («Helv., Täsch.») laissait en effet supposer que ce spécimen était lié à la collection problématique de Max Täschler. Avec un peu de recul et la découverte du spécimen de 2019, nous avons réexaminé ce spécimen déposé au Naturhistorisches Museum Basel et devons revoir cette interprétation. Avec l’expérience gagnée dans le relevé des collections muséales de Suisse ( Monnerat et al. 2015), nous pouvons maintenant certifier que le type d’étiquette et l’écriture sont en réalité à attribuer à Franz Dillier et que «Täsch» se réfère selon toute vraisemblance au village de Täsch situé dans le Mattertal (VS). Par conséquent, cet individu est reconsidéré ici et représente donc le premier spécimen trouvé en Suisse.
Le spécimen de 2019 a été capturé à l’aide d’un piège d’interception placé dans une petite surface forestière largement dominée par le Pin sylvestre ( Pinus sylvestris ) ( Fig. 1 d), mais présentant également quelques arbres isolés appartenant à d’autres essences (chênes ( Quercus sp. ), peupliers trembles ( Populus tremula ) et bouleaux ( Betula sp. ) notamment).
L’espèce est largement distribuée en Europe, de la Suisse jusqu’en Russie, mais est considérée comme rare, voire très rare, et n’a généralement été trouvée qu’en spécimens isolés ( Saalas 1923). Elle est également très rare dans les pays voisins. En Allemagne, elle n’est connue que de Brandenburg, de Sachsen-Anhalt, de Sachsen et de Thüringen, et les dernières données proviennent de Bodetal où elle y a été trouvée régulièrement ( Rudolph 1982). Depuis ces dernières mentions, elle n’a plus été trouvée dans le pays. En Autriche, où l’espèce est considérée comme hautement menacée dans la Liste rouge ( Jäch 1994), Franz (1974) indiquait uniquement trois localités avant que Mitter (2015) ne rajoute une nouvelle station en 2013. Elle n’a pour l’heure encore ja- mais été signalée de France ( Leseigneur 1972, 2014), ni d’Italie ( Platia 1994).
De manière générale, l’écologie de l’espèce est très largement méconnue. Néanmoins, plusieurs études menées principalement dans les pays de l’est de l’Europe, où elle est un peu plus répandue, semblent indiquer que P. globicollis serait une espèce saproxylique, tout du moins facultative ( Burakowski et al. 1987, Koch 1989, Buchholz & Burakowski 1992, Laibner 2000). Kovac & Németh (2009) ont ainsi trouvé en Hon- grie plusieurs adultes et une larve dans une hêtraie située entre 600 et 700 m d’altitude. Deux imagos morts ont été découverts dans une cavité basse (en contact avec le sol) d’un érable champêtre ( Acer campestris ). Quant à la larve, elle a été trouvée dans cette même cavité, à une profondeur d’environ 5 cm dans un substrat humide. D’autres imagos vivants ont également été trouvés sous l’écorce d’un tronc de hêtre ( Fagus sylvatica ) ou se déplaçaient dans la végétation, à proximité directe du précédent érable. Les auteurs supposent que cette dernière essence pourrait constituer une plante-hôte pour P. globicollis . Selon Támas Németh (comm. pers.), l’espèce est saproxylique et son écologie devrait être semblable à celle d’autres Elateridae , tels Hypoganus inunctus (Lacordaire, 1835) ou Porthmidius austriacus (Schrank, 1781) , et serait étroitement liée aux cavités, à l’image de Limoniscus violaceus , Megapenthes lugens (W. Redtenbacher, 1842) ou Crepidophorus mutilatus (Rosenhauer, 1847) . Certains auteurs la considèrent même comme une espèce relique de forêts primaires ( Gutowski et al. 2006).
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.