Porrhoclubiona leucaspis (Simon, 1932)
publication ID |
1662-8500 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/8F4587B7-9957-DA19-FF78-FBDE8202FC61 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Porrhoclubiona leucaspis (Simon, 1932) |
status |
|
Porrhoclubiona leucaspis (Simon, 1932) View in CoL ( Clubionidae ) (Fig. 3a–c, 4a–b)
• 1 ♀ adulte, 501097/117221, Parc Malagnou, prairie Villereuse , Genève (GE), 405 m, 15.6.– 15.7.2017, tente malaise, leg. M. Blanc M., det. P. Schwendinger, vérif. P. Loria, coll. MHNG, MHNG-ARTO 0030008 .
• 1 immature, 496948/112957, Arare, Plan-les-Ouates (GE), 434 m, à vue, dans un jardin, 9.3.2020, obs. & det. P. Loria.
• 1 ♂ adulte, 501322/117160, Parc Malagnou , Genève (GE), 405 m, 13.4.– 19.4.2021, piège Barber, leg. J. Manzinalli, det. P. Loria, vérif. S. Indzhov, coll. MHNG, MHNG-ARTO 0029775 .
• 6 immatures, Saconnex-d’Arve-Dessous, Plan-les-Ouates, (GE), 404 m, 11.11.2022, collecte à la main, dans des contenus de nichoirs à mésanges, leg. & det. P. Loria, coll. MCSN .
Mentionnée dans tous les pays qui entourent la Suisse, du Portugal à la Hongrie, cette espèce de Clubionidae se trouve jusqu’en Allemagne, au Pays-Bas et en Grande-Bretagne.
Au sud, elle atteint la Grèce (Lecygne 2013) et le Maghreb ( Nentwig et al. 2023). En
France, elle a essentiellement été trouvée dans le sud et sporadiquement dans le nord.
En Allemagne, la première mention remonte à 1994. Les observations Étaient limitÉes aux zones thermophiles du pays (vallée du Rhin) jusqu’en 2006 lorsqu’elle a été observée dans le nord du pays ( Lemke 2018). L’espèce est corticole et évolue sur les troncs, sous les écorces, sur les branches surtout de conifères ou de chênes ( Horváth & Szinetár 1998, 2002), mais a également été trouvée au sol ( Lecigne 2013).
A Genève, elle a été capturée à deux reprises dans le parc Malagnou où sont plantés différents arbres d’ornements, dont des conifères, puis à Plan-les-Ouates dans un jardin et dans des nichoirs placés en zone urbaine. Elle semble donc apprécier les zones urbanisées arborées. Cela corrobore les résultats de Denton (2016) qui a trouvé P. leucaspis dans un parc avec des pins et des arbustes exotiques, ceux de Lecigne (2013) qui l’a collectée dans un parc ainsi que les observations de Horváth & Szinetár (1998, 2002) qui l’ont collectée sur des pins noirs ( Pinus nigra ) en habitat urbain. Ces observations suggèrent que cette espèce pourrait être introduite dans ses localités lors de la plantation d’arbres, d’arbustes ou de plantes d’ornements (notamment de conifères). Cependant, en France et en Allemagne elle peut également se retrouver dans des milieux entièrement naturels comme des forêts de pins ou de chênes (Le Peru, 2007). Elle semble profiter du réchauffement climatique pour étendre son aire de répartition vers le nord. En Suisse, son indigénat n’est pas certain: il est possible qu’elle ait ÉtÉ introduite avec la plantation d’arbres comme c’est le cas pour la cigale grise ( Cicada orni Linnaeus, 1758 ) ( Gurcel & Hertach, 2017) ou Luciola lusitanica Charpentier, 1825 ( Gurcel et al. 2020), mais il est aussi possible que l’espèce soit naturellement présente en Suisse et ait été confondue avec Porrhoclubiona genevensis (L. Koch, 1866) .
Pour préciser sa répartition, il serait pertinent de faire du battage et d’inspecter l’écorce des arbres dans différents parcs urbains avec des conifères, de visiter les anciennes plantations de pins du canton de Genève ainsi que d’échantillonner le contenu d’autres nichoirs en hiver. Ce dernier micro-habitat pourrait être un milieu de substi- tution adéquat pour hiverner. Il serait également intéressant de réexaminer les spécimens de P. genevensis des collections muséales afin de déterminer si l’espèce était déjà naturellement présente dans le pays.
Par le passé, P. leucaspis a été parfois confondue avec P. genevensis , les deux espèces ayant des genitalia morphologiquement (Fig. 3b–c, 4a) très semblables. Cependant, elles ont des habitus et des habitats différents: P. leucaspis porte une tache ovale dépourvue de pigments à l’arrière de l’abdomen (Fig. 3c, 4b) qui lui permet d’être distinguée ( Lemke 2018), même à des stades de développement très précoces. De plus, elle est présente dans des sites forestiers ou urbains pas particulièrement thermophiles tandis que P. genevensis se retrouve sur le sol de sites xérothermiques.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.