Miridiba (Miridiba) rasoria, Keith, 2023

Miridiba (Miridiba) rasoria View in CoL sp. nov.

( Fig. 13-16)

ZooBank:http://zoobank.org/ 43935042-A487-4A2C-8714-6774AB0BBAFC

Holotype: ♂, Laos NE, Houa Phan prov. , 20°13’09’-19’N – 103°59’54’’E to 104°00’03’’E, Phou Pane Mt., 1480- 1510 m, 1-16.VI.2009, Vit Kuban leg, primary mountain forest, flight interception trap, NHMB & NMPC expedition to Laos ( NMPC);

Paratypes:

- 1 ♂, 2 ♀, Laos NE, Houa Phan prov. , 20°13’09’-19’N – 103°59,54E to 104°00’03’’E, Phou Pane Mt., 1480-1510 m, 22.IV-14. V .2008, Vit Kuban leg ( NMPC) ;

- 1 ♀, Laos NE, Houa Phan prov. , 20°13’09’-19’N – 103°59’54’’E to 104°00’03’’E, Phou Pane Mt., 1480 -1510 m, 1-16. VI .2009, Vit Kuban leg, primarymountainforest, flight interceptiontrap, NHMB & NMPC expedition to Laos ( NMPC) .

Description du mâle

Diagnose. – Longueur: 18 mm. Insecte luisant, pileux sur la face supérieure, la pilosité dressée assez courte et uniforme sur le pronotum, un peu plus longue sur les élytres, mélangée à des poils dressés longs sur la base et la convexité suturale. Avant-corps, appendices brun foncé, comme le scutellum, les élytres, les sternites et les fémurs brun-roux plus clairs, donnant à l’insecte un aspect bicolore ( Fig. 13).

Tête ( Fig. 14). – Clypéus fortement transverse, avec les marges latérales brièvement droites à la base, angles antérieurs largement arrondis, non marqués, marge antérieure bilobée, avec une sinuosité centrale aplatie. Clypéus assez densément ponctué, la ponctuation plutôt irrégulière, bien enfoncée. Suture clypéofrontale visible sous forme d’une ligne brillante bisinuée et aplatie, non obsolète latéralement. Clypéus et front dans un même plan, avec une ponctuation un peu plus éparse sur le front. Carène du vertex haute, nette, atteignant la marge périoculaire. Arrière du vertex avec une ponctuation plus fine et espacée que devant la carène. Antennes de 9 articles dont 3 à la massue, qui est droite, un peu plus longue que le funicule sans le scape. Scape allongé, article II obconique, luisant, article VI et VII discoïdaux. Labre fort, fortement bilobé en croissant. Dernier article du palpe maxillaire allongé et fin, luisant, sans zone déprimée ou dépolie sur la face dorsale.

Pronotum ( Fig. 14). – Transversal. Marges latérales convergeant de manière uniformeversles anglesantérieurs, quisontlégèrementexplanés, et vers lesangles postérieurs,marquésetbrièvementarrondisenvuedorsale.Anglesantérieursàpeine saillantsentrèscourt triangle obtus. Marge antérieureentièrementrebordée, avecde nombreux pointspilifères, bienaplatiedevant latête,épaissieen bourreletavecune très brèveéchancrure avantles angles antérieurs. Marge postérieure aplatie en vue arrière,sauf devantlescutellum,étroitementlisse,glabre, saillantenlobeaplatisurle scutellum. Margeslatéralescréneléessurtoute lalongueur,avec unesoie fineassez longue, recourbée vers le disque émergeant d’entre les dentelures, nombreuses. Ponctuation fine et assez dense, vaguement agrégée par endroits en chapelets, de disposition irrégulière. Pas de trace d’une ligne longitudinale lisse. Propleures densémentetsuperficiellementponctuésavecunepilositéassezfine.

Scutellum. – En triangle transverse à apex légèrement arrondi, la ponctuation se densifiant vers le disque, épargnant une zone basale et latérale, pileux.

Élytres. – Allongés, très légèrement élargis de l’avant vers l’arrière. Intervalle juxtasutural visible dès la base sous forme d’un espace légèrement plus convexe, moins fortement ponctué que le tégument environnant, devenant rapidement plus large et plus convexe vers l’arrière, où il s’efface sur la déclivité apicale. Pas detrace de côtes discales, présence d’unecôte latérale très obsolète. Absence d’une dépression avant le calus huméral, qui est assez fort, plus finement et nettement moins ponctué que le tégument environnant. Calus apical présent, mais obsolète. Ponctuation plus fine à la base, puis uniforme et un peu plus prononcée sur le disque, et dans les parties latérales, mais jamais agrégée en strioles transverses. Marges épipleurales présentes, larges sous l’humérus, atteignant l’apex des élytres, portant une ciliation longue et jaunâtre progressivement amenuisée, atteignant l’arrondi apical externe.

Pattes. – Protibias tridentés, les dents médiane et basale légèrement rapprochées, l’éperon apical interne inséré en arrière du niveau de la dent médiane. Dessus avec une carène longitudinale bifurquant vers la dent médiane et la dent apicale. Protarses allongés, de longueur décroissante, avec une courte et dense brosse de soies jaunes à l’apex de leur face inférieure. Griffes courtes, fortement recourbées, avec un denticule accessoire inférieur bien rapproché de la base. Saillie prosternale en lamelle non élargie à l’apex, non échancrée au centre, avec un relief central. Les fémurs avec une ponctuation irrégulière sur le disque, fine, portant une pilosité dressée longue essentiellement sur les marges antérieure et postérieure. Mésotibia allongé, avec une carène transverse, et des dents fortes sur la face dorsale. Métatibia allongé, avec une carène transverse moins prononcée au tiers postérieur, et des dents accessoires sur la face dorsale. Éperons apicaux légèrement élargis, courts et courbes. Métatarse I en triangle court et épais, plus court que les métatarses II et III.

Dessous. – Méso- et métasternum avec une pilosité fine jaunâtre, oblitérant seulement partiellement le tégument, qui est très finement et très densément ponctué. Limite entre les sternites visible, même au centre, sous forme d’une ligne imprimée, latéralement sillonnée. Ponctuation beaucoup plus fine et éparse au centre que latéralement. Premier sternite couvert d’une pilosité assez courte, couchée, peu visible. Derniers sternites pileux, par ailleur présence d’une ciliation longue et dressée sur le dernier.

Pygidium . – Peu convexe, en triangle transverse, avec une ponctuation assez régulière en répartition, formant de vagues séries. Marges latérales bourrelées, marge apicale épaissie, portant un chapelet de points denses portant de longs cils recourbés partiellement vers le haut. Pilosité double longue, mais plus espacée et courte, plus dense, dressée.

Édéage. – Complexe ( Fig. 15-16).

Femelle. – Avec le dimorphisme habituel: plus grande, les appendices plus massifs et plus courts, massue antennaire plus courte, éperons apicaux des métatibias plus épais.

Derivatio nominis. – En référence à sa pilosité, pronotale en particulier, comme rasée.

Discussion. – Par ses caractères, ce nouveau taxon entre dans le groupe I « trichophora », tel que défini dans la clé présentée par Gao & al (2021).

Ce groupe est composé d’une trentaine d’espèces et est le seul à comporter des espèces à face dorsale au moins partiellement pileuse. Parmi celles-ci, seules les espèces suivantes sont entièrement et distinctement pileuses sur leur face supérieure: M. apicespinosa Pham & Keith, 2022 ; M. hirsuta Itoh, 2001 ; M. kuatunensis Gao & Fang, 2018 ; M. pilosella Moser, 1908 ; M. taipei Wang & Li, 2015 ; M. taoi Li&Wang,2015 ; M. trichophora Fairmaire, 1891 ; M. wangi Zhang, 1997 .

La pilosité dorsale est longue et hérissée pour M. trichophora , M. hirsuta et M. taipei . De même, M. pilosella et M. kuatunensis diffèrent par une pilosité simple fine et régulière, sans mélange de poils plus longs. M. rasoria se rapproche de M. taoi , endémique de l’ile de Lanyu au sud-est de Taiwan, de M. wangi , connu jusqu’ici par le seul Holotype récolté à Chongqing (R.P. Chine, Sichuan jusqu’en 1997, aujourd’hui municipalité autonome), et de M. apicespinosa récemment décrit du Vietnam et du Laos, mais s’en distingue essentiellement par la forme de l’édéage.