Harpactus elegans (Lepeletier, 1832)

Harpactus elegans (Lepeletier, 1832) View in CoL

• CH-Jussy (GE), Les PrÉs Pallut, prairie extensive, 508 104/120 809, 29.05.– 12.06.2017, 1 ind., piÈge Malaise, leg. M. Bessat, det. G. PÉtremand 2020; CH-Dardagny (GE), Les Hutins du Château, prairie extensive, 488 971/116 418, 26.06.– 10.07.2017, 1 ind., piège Malaise, leg. M. Bessat, det. G. PÉtremand 2019, conf. I. Salzmann 2020; CH-Dardagny (GE), Les Hutins du Château, prairie extensive, 488 971/116 418, 26.06.– 24.07.2017, 2 ind., piÈge à Émergence, leg.M. Bessat, det.G. PÉtremand 2019, conf.I. Salzmann 2020; CH-Dardagny (GE), En Machy, prairie extensive, 488783/115523, 26.06.– 24.07.2017, 3 ind., piÈge à Émergence, leg.M. Bessat, det. G. PÉtremand 2019, conf.I. Salzmann 2020.

Harpactus elegans ( Fig. 2) est une espÈce assez rare et localisÉe en Europe ( Bitsch et al. 2020). Elle peut dÉvelopper des populations importantes sur les dunes, dans les milieux alluviaux et autres environnements sablonneux (R. Le Divelec comm. pers.). Elle n’a ÉtÉ que trÈs rarement collectÉe en Suisse où il n’existe que deux anciennes donnÉes en dehors du canton de GenÈve (info fauna – CSCF): l’une proche de Fribourg (leg.?, 1920) et l’autre au Bois de Finges (leg. F. Amiet, 1974). D’autres donnÉes, non prÉsentÉes dans la base de donnÉes d’info fauna – CSCF et provenant de collections privÉes, ont ÉtÉ trouvÉes pour le Bois de Finges avec les annÉes d’observation suivantes: 1967, 1969, 1970 (leg. A. M. Keller-Klötzli) ; 1966, 1967 (leg. H. R. Pauli); 1986 (d’après photographies, J. Zettel). La forêt de Finges semble donc avoir ÉtÉ un hotspot de cette espÈce en Suisse. Est-ce toujours le cas aujourd’hui? Dans le canton de GenÈve, les derniÈres observations datent de 1995 et 1996 (leg. H. Boillat) .

Les donnÉes prÉsentÉes ici sont particuliÈrement intÉressantes dans la mesure où quatre individus ont ÉtÉ collectÉs dans des piÈges à Émergence. Les piÈges Étaient disposÉs sur des prairies extensives considÉrÉes comme surface de promotion de la biodiversitÉ ( SPB). Ces captures attestent donc de la nidification de l’espèce dans ces structures. Cet habitat n’avait jusqu’à prÉsent jamais ÉtÉ rÉpertoriÉ pour cette espÈce connue pour nidifier prÉfÉrentiellement dans des sols au moins en partie sablonneux (dunes, zones alluviales). Bien qu’aucune analyse granulomÉtrique n’ait ÉtÉ effectuÉe, le substrat des prairies ÉchantillonnÉes n’Était a priori pas particuliÈrement sablonneux. En fonction de la nature du substrat prÉexistant, la mise en place de SPB de type «prairie extensive» peut donc fournir un habitat adÉquat pour cette espÈce rare dans nos rÉgions .