Trichoferus campestris ( Faldermann, 1835 )
publication ID |
https://doi.org/10.5281/zenodo.11584317 |
publication LSID |
lsid:zoobank.org:pub:B4A8D246-3200-4A44-A984-17D11EF71D05 |
DOI |
https://doi.org/10.5281/zenodo.11584321 |
persistent identifier |
https://treatment.plazi.org/id/F24FF06C-763A-FF82-6FF4-0C3456E40AC6 |
treatment provided by |
Felipe |
scientific name |
Trichoferus campestris ( Faldermann, 1835 ) |
status |
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Trichoferus campestris ( Faldermann, 1835) View in CoL
Figs 1 View Fig , 2 View Fig a-c, 4
Callidium campestris Faldermann, 1835 View in CoL : Coleopterorum ab illustrissimo Bungio in China boreali, Mongolia et montibus Alaicis collectorum, nec non ab ill. Turczaninoffio et Stschukino e provincia Irkutzk missorum illustrationes. Mémoires présentés à l'Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg (Sixième Série), Sciences Mathématiques, Physiques et Naturelles 2, p. 435.
Holotype femelle dans la collection de l’Institut Zoologique de l’Académie des Sciences de Russie à Saint-Petersbourg (Russie).
Localité typique: Chine ( Chine boréale ).
SYNONYMES.
Stromatium turkestanicum Heyden, 1886 View in CoL : Deutsche Entomologische Zeitschrift, 30 (1):
p. 182, 193.
Holotype femelle in collection du Senckenberg Deutsches Entomologisches Institut, Müncheberg (Allemagne).
Localité typique: Kazakhstan ( Turkestan ), Wilhelm Koltze leg,
Hesperophanes flavopubescens Kolbe, 1886 View in CoL : Archiv für Naturgeschichte, 52 (1): p. 219-220.
Syntypes in Museum für Naturkunde - Leibniz Institute for Evolution and Biodiversity Science, Berlin (Allemagne) .
Localité typique: Corée du Sud, Séoul, août 1884, C. Gottsche leg.
Hesperophanes rusticus Ganglbauer, 1887 View in CoL : Horae Societatis Entomologicae Rossicae, 20 (3- 4): p. 131, 133.
Holotype in Naturhistorisches Museum Wien (Autriche); ex collection G. Sievers> L. Ganglbauer.
Localité typique: Corée du Nord: Centre de la presqu’île coréenne , Pung-tung (Province de Kangwon), Otto Herz leg.
De nombreuses combinaisons taxonomiques ont été employées. Nous suggérons au lecteur intéressé de consulter la base de données Titan: http://titan.gbif.fr/sel_genann1.php?numero=9788
Morphologie
La description de l’espèce à tous les stades est bien présentée dans de nombreux travaux dont nous mentionnons ici les principaux ( PLAVILSTSHIKOV, 1932; CHEREPANOV, 1981; ŠVACHA & DANILEVSKY, 1988; OHBAYASHI et al., 1992; OHBAYASHI & NIISATO, 2007; XU, 2007; GREBENNIKOV et al., 2010; BULLAS-APPLETON et al., 2014; KREHAN & SCHWEIGER, 2015; BENSE, 2017; LEE & LEE, 2018; ROYALS & GILLIGAN, 2019; CONNELL et al., 2020).
Eléments de Biologie
Dans son aire d’origine, Trichoferus campestris est un insecte forestier fréquent en verger. Très polyphage, il peut se développer aux dépens d’un grand nombre de végétaux ligneux, feuillus comme conifères, et même herbacés (voir liste). Il est capable d’effectuer son cycle sur des plantes saines, en condition de stress ou affaiblies, ainsi que sur des bois coupés dans lesquels il peut achever son cycle après transformation en matériaux d’usage les plus divers (bois d’oeuvre, bois d’emballage, …) ou dans des objets manufacturés ( IWATA & YAMADA, 1990; DEFRA, 2015).
Les adultes sont nocturnes et sont attirés par la lumière. Ils pondent sur le tronc et les branches pourvues de leur écorce. Le vol est échelonné de fin mai à début septembre dans son aire d’origine comme dans son aire d’expansion, mais des observations ont été effectuées en dehors de cette période, sans doute du fait d’émergences liées à une importation récente.
La présence d’écorce est indispensable à la ponte et au développement des premiers stades larvaires qui se fait dans des galeries sous-corticales, mais n’est plus nécessaire pour les stades plus avancés, ce qui explique les émergences d’adultes à partir de matériaux en bois écorcé issus d’importations. Le cycle complet est au moins de deux ans ( ŠVACHA & DANILEVSKY, 1988; IWATA & YAMADA, 1990; XINMING & MIAO, 1998; GREBENNIKOV et al., 2010; DOCKRAY & NADEL, 2017; WATSON et al., 2016; WU et al., 2017 a, b, 2018, 2020a, b; RAY et al., 2018; FRANCESE et al., 2017, 2019; ORLOVA-BIENKOWSKAJA et al., 2019; RAY et al., 2019; ROYALS & GILLIGAN, 2019; RODMAN et al., 2020; KRISHNAKUTTY et al., 2020; MDA, 2021).
T. campestris se comporte également en ravageur secondaire en s’attaquant à des arbres colonisés par un champignon du genre Armillaria (Fries) Staude ( Physalacriaceae ), probablement Armillaria ostoyae (Romagnesi) , au Canada ( BULLAS-APPLETON et al., 2014).
T. campestris est parasité par Solenura ania (Walker, 1846) ( Hymenoptera , Pteromalidae ) en Chine et Zombrus bicolor (Enderlein, 1912) ( Hymenoptera , Braconidae , Doryctinae) ( BAI & ZHANG, 1999; CAO et al., 2014, 2020; PPQ, 2019; CONNELL et al., 2020).
Des bactéries et des champignons microscopiques ont été découverts dans le contenu des organes digestifs des larves. Certaines de ces bactéries pourraient être indispensables au développement de l’insecte ( MOHAMMED et al., 2018).
Des méthodes et techniques destinées à faciliter les interceptions ainsi que la détection des introductions sont développées en vue d’une lutte efficace. Celles-ci sont essentiellement basées sur l’emploi de pièges d’interception (Cross-vane Panel trap, Pièges vitre (Polytrap®)) associés à l’utilisation d’attractifs de synthèse en multi-composition incluant la Trichoférone, phéromone d’agrégation émise par les mâles de T. campestris ( FAN et al., 2018; RAY et al., 2019). Ces piégeages, qui ont permis de détecter l’espèce dans l’Est de la France ( ROQUES, 2020a, b), mériteraient d’être généralisés dans les sites d’importation (ports, aéroports, plateformes logistiques…) afin de détecter rapidement les importations avant que l’espèce ne soit introduite ou établie.
Plantes-hôtes
Trichoferus campestris est extrêmement polyphage et peut se développer sur une multitude de plantes ligneuses vigoureuses ou non et parfois même sur des plantes herbacées. Il est nuisible en verger et aux arbres d’alignement ou d’ornement.
Cette nuisibilité toute relative dans son aire d’origine peut devenir plus problématique dans son aire d’expansion du fait de la présence d’hôtes favorables et de l’incertitude de la présence de parasites potentiels ( DEFRA, 2015).
Les informations bibliographiques rapportent avec redondances des noms d’espèces de plantes-hôtes parfois obsolètes. Nous avons tenté de mettre à jour la nomenclature des plantes-hôtes après avoir consulté plusieurs sources d’informations qui ne concordent pas toujours.
LISTE DES PLANTES-HOTES
Anacardiaceae : Toxicodendron sylvestre Kuntze (= Rhus sylvestris Siebold & Zuccarini ), Toxicodendron vernicifluum F. A. Barkley (= Rhus vernicifluum Stokes ). Aquifoliacea: Ilex latifolia Thunberg. Aceraceae : Acer pictum Thunberg (= A. mono Maximowicz et A. mono mayrii Scherin ), Acer negundo L., Acer platanoides L., Acer sacchariunum L. Araliaceae : Aralia elata Miquel , Eleutherococcus sieboldianus Koidzumi (= Acanthopanax sieboldianus Makino ). Betulaceae : Alnus maximoviczii Callier , Alnus spp. , Betula ermanii Chamisso , B. grossa Siebold & Zuccarini , B. nigra L., B. platyphylla Zukaczev (= B. japonica Thunberg ), B. utilis D. Don , Carpinus laxiflora Siebold & Zuccarini , Carpinus spp. , Corylus avellana L. Caesalpinacee : Gleditsia triacanthos L., Gleditsia sp. Celastraceae : Celastrus orbiculatus Thunberg (= C. stephanotiifolius Makino ), Celastrus sp. , Euonymus hamiltonianus Wallich (= E. sieboldianus Blume ). Cercidiphyllaceae : Cercidiphyllum japonicum Siebold & Zuccarini , Cercidiphyllum sp. Cornaceae : Cornus controversa Hemsley , Cornus kousa Hance (= Benthamidia japonica Siebold & Zuccarini ). Cupressaceae : Chamaecyparis obtusa Siebold & Zuccarini , Cunninghamia lanceolata Hooker , Thuja plicata Donn ex D. Don. Ebenaceae : Diospyros kaki L., D. lotus L. Elaeagnaceae : Elaeagnus angustifolia L. Euphorbiacea : Mallotus japonicus L. Fabaceae : Astragalus propinquus Schischkin ( = A. mongholicus Bunge , = A. membranaceus Bunge ), Astragalus sp. , Glycyrrhiza uralensis de Candolle , Robinia pseudoacacia L., Styphnolobium japonicum L., Wisteria floribunda de Candolle. Fagaceae : Fagus crenata Blume (= F. sieboldii Endlicher ), Quercus acutissima Carruthers , Q. mongolica crispula Blume , Q. petraea Mattuschka , Q. variabilis Blume , Styphnolobium japonicum L. Juglandaceae : Juglans ailanthifolia Carrière , J. mandschurica Maximowicz , Juglans mandshurica sieboldiana Makino , J. regia L. Lamiaceae : Scutellaria baicalensis Georgi. Moraceae : Broussonetia papyrifera L., Broussonetia sp. Morus alba L., M. australis Poiret (= M. bombycis Koidzumi ). Myrtaceae : Syzygium aromaticum L., Syzygium sp. Oleaceae : Fraxinus chinensis Roxburgh , F. excelsior L., F. velutina Torrey , Syringa sp. Paeoniaceae : Paeonia lactiflora Pallas. Pinaceae : Abies spp. , Larix kaempferi Lambert , L. sibirica Ledebour , Picea bicolor Maximowicz , P. crassifolia Komarov , P. jezoensis hondoensis Mayr , P. maximowiczii Regel , P. obovata Ledebour , P. pungens Engelmann , Pinus armandii Franchet ( variété amamiana, Koidzumi ), P. densiflora Siebold & Zuccarini , P. koraiensis Siebold & Zuccarini , P. nigra, R. Legay , P. sibirica Du Tour , P. sylvestris L., P. tabuliformis Carrière (= tabulaeformis), P. yunnanensis Franchet. Polygonaceae : Rumex japonicus Houttuyn. Rhamnaceae : T. campestris est parfois nuisible au jujubier: Zizyphus jujuba Miller (= Z. sativa Miller ) ( CAO et al., 2014), Ziziphus sp. Rosaceae : Malus domestica Borkhausen , M. pumila Miller , Prunus armeniaca L., P. cerasifera Ehrhart , P. avium L., P. persica L., P. pseudocerasus Lindley , Pyrus pyrifolia N. L. Burman ( variété culta Makino ), Rubus idaeus L., Sorbus aucuparia L., Sorbus sp. Rutaceae : Citrus maxima J. Burman (= grandis Osbeck), C. reticulata unshiu Marcowicz , Zanthoxylum piperitum L. Salicaceae : Populus alba , P. fremontii S. Watson , Salix pierotii Miquel , Salix sp. Simaroubaceae : Ailanthus altissima Miller (= glandulosa Desfontaines), Ailantus sp. Theaceae : Camellia japonica L. Tiliaceae : Tilia japonica Miquel , Tilia sp. Ulmaceae : Ulmus sp. , Zelkova serrata Thunberg. Vitaceae : Vitis vinifera L. ( IWATA & YAMADA, 1990; JIANG & ZHANG, 1996; HUA, 2002; GUO & YIN, 2005; SAMA et al., 2005; ORLINSKI, 2006; EPPO, 2009; HUA et al., 2009; LI et al., 2009; SABOL, 2009; HEGYESSY & KUTASI, 2010; BULLAS-APPLETON et al., 2014; CAO et al., 2014; EWBBB, 2014; LIN, 2014; LIM et al., 2014; BIOSECURITY QUEENSLAND, 2016; GUI et al., 2016; PENNACCHIO et al., 2016; BOUSQUET et al., 2017; MAIER, 2017; KARPIŃSKI et al., 2018; WANG & COWAN, 2018; COWAN & WANG, 2019; PPQ, 2019; SABOL et al., 2020; EPPO Global Database; California Deparment Food & Agriculture (https://blogs.cdfa.ca.gov/Section3162/?p=1651); Base Titan, 2021).
Distribution
Le bilan ci-dessous des connaissances sur la présence ou le signalement du Trichoferus campestris est issu de la synthèse des informations données par une sélection de références bibliographiques, auxquelles s’ajoutent des informations inédites et celles issues de la consultation de sites internet.
L’aire d’origine de Trichoferus campestris concerne avec certitude l’Asie orientale, incluant une majeure partie de la Chine ( Anhui, Gansu, Guizhou, Hebei, Heilongjiang, Henan, Hubei,
Hunan, Jiangsu, Jilin, Jiangxi, Liaoning, Mongolie Intérieure, Qinghai, Sichuan, Shaanxi, Shandong, Shanxi, Xinjiang, Xizang, Yunnan, Zhejiang), la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon, la Mongolie et la Russie orientale.
Des signalements individuels ou de populations existent aussi pour l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan (Turkestan, Shymkent et Almaty; Parc National Naturel de Katon-Karagay situé au Sud-Ouest de l’Altaï), le Kyrgyzstan, l’Ouzbekistan, la Russie occidentale, le Tadjikistan (environs de Dushanbe, région d’Arykboshi, région de Tojikobod), et le Turkmenistan ( FALDERMANN, 1835; HEYDEN & KRAATZ, 1886; GANGLBAUER, 1887, 1889; AURIVILLIUS, 1912; OKAMOTO, 1927; PLAVILSTSHIKOV, 1932; HEYROVSKY, 1940; GRESSITT, 1951; MAKHNOVSKII, 1966; KOSTIN, 1973; CHEREPANOV, 1981; DANILEVSKY & MIROSHNIKOV 1985; KRIVOSHEINA & TOKGAEV, 1985; YAGDYEV, 1987; IWATA & YAMADA, 1990; MIROSHNIKOV, 1990; OHBAYASHI et al., 1992; HUA, 2002; OHBAYASHI & NIISATO, 2007; XU, 2007; HUA et al., 2009; LOBL & SMETANA, 2010; DASCĂLU et al., 2013; LI et al., 2013; KADYROV et al., 2016; GABDULLINA, 2017; ZHANG et al., 2017; ANISIMOV et al., 2018; KARPINSKI et al., 2018; LEE & LEE, 2018; EPPO, 2019; KESZTHELYI et al., 2019; ORLOVA-BIENKOWSKAJA et al., 2019; PIC, 1935; PPQ, 2019; ANISIMOV & BEZBORODOV, 2020; DANILEVSKY, 2020; Base de données Titan, consultée en février 2021). Ces populations sont probablement issues d’anciennes introductions en provenance de la Russie asiatique, mais l’hypothèse d’une expansion naturelle ou d’un indigénat n’est pas à exclure, comme au Kazakhstan (Turkestan) où il était présent à la fin du 19ème siècle puisque le type du synonyme Stromatium turkestanicum Heyden, 1886 , provient de cette région.
No known copyright restrictions apply. See Agosti, D., Egloff, W., 2009. Taxonomic information exchange and copyright: the Plazi approach. BMC Research Notes 2009, 2:53 for further explanation.
Kingdom |
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Phylum |
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Class |
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Order |
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Family |
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Genus |
Trichoferus campestris ( Faldermann, 1835 )
COCQUEMPOT, Christian, HENIN, Jean-Marc, JOUREZ, Benoit, RAPUZZI, Pierpaolo, ROQUES, Alain & DRUMONT, Alain 2022 |
Hesperophanes rusticus
Ganglbauer 1887 |
Stromatium turkestanicum
Heyden 1886 |
Hesperophanes flavopubescens
Kolbe 1886 |
Callidium campestris
Faldermann 1835 |